L'agitation sociale dans l'air me donne des ailes, et moi aussi je vais m'en aller de mon couplet politique.
Hier, je lisais un article "les retraites expliquées aux nuls et aux jeunes insouciants", et v'là-t-y pas que l'exemple c'est moi (grosso modo).
Et avec un premier CDI (ha oui, bande de marsouins, je suis en CDI, done!) à 25 ans, je serai à la retraite à taux plein à 67 ans, en 2052. Si, et seulement si, je cotise TOUS mes trimestres d'ici là.
Et là perplexité.
2052, ça évoque pour moi les voitures volantes, les voyages sur mars, la téléportation et les pilules bleues pour manger. Et les combinaisons en lycra.
OU
la catastrophe écologique, des survivants feront pousser des tomates cerises dans des usines désaffectées, habillés de bric et de broc, marchant pieds nus au milieu d'éclats d'obus.
67 ans, ça évoque pour moi...
oui, ça.
Faire des gâteaux à mes 18 petits enfants, vivre avec Greta où nous radoterons en racontant pour la 124éme fois la fois où un cow boy moustachu nous avait effrayé, là-bas, quelque part dans l'Arizona.
Bref, même si ces trois visions de l'esprit sont entre elles incompatibles, elles ont un gros point commun.
C'est que je n'envisage pas de continuer à envoyer des CV à cet âge là.
Que à 67 ans, avec ma sciatique, mes trous de mémoires et la tremblote j'aurai du mal à utiliser le matériel qu'on aura (vous savez, les écrans comme dans ce film avec Tom Cruise dans le futur... Minority Report).
Moralité, si il y a une manif un samedi, j'irai, pas juste parce que c'est chouette, mais aussi parce nos petits enfants aussi doivent avoir le droit de manger des tarte à l'abricot faites par Mamie!