jeudi 5 août 2010

EN CE MOMENT, MA TASSE DE THE

c'est les paradoxes temporels.

Même si je déteste les paradoxes, en général, ça me rend nauséeuse (c'est parce que je suis fondamentaliste du pragmatisme).

Alors tout commença par la lecture d'un article sur un étudiant qui a organisé le 7 mai 2005 un apéro pour les voyageurs du futur. Personne n'est venu mais il continue à en faire la pub, au cas où quelqu'un en entendrait parler en l'an 3000 et viendrait faire un tour. Du coup il n'aurait pas besoin d'en faire de la pub après 2005, du coup le voyageur ne serait pas au courant, du coup il ne viendrait pas, du coup l'étudiant ferait la pub, du coup le voyageur viendrait, du coup pas besoin de pub du coup il ne viendrait pas du coup... (d'où la nausée).


Quand j'avais 11 ans (ou 12 ou 13 j'en sais rien), j'ai lu "le voyageur du futur" de Barjavel et j'ai été un peu traumatisée, d'une part par la scéne de sexe entre son moi présent et son moi futur (le moi futur se rappelant ce qui avait plu au moi présent), mais d'autre part par le paradoxe du Grand-Père.
Le voyageur tue en effet malencontreusement son grand père, et paf, paradoxe temporel. (Il ne naît donc pas, donc ne peut tuer son grand père, donc naît, donc tue son grand-pére, donc ne naît pas ... NAUSEE).
Il existe donc dans l'espace temps (un peu quantique le type) mais pas en vrai.
(Je me refuse à appliquer la théorie des mondes possibles, parce que j'ai jamais trop aimé les multivers, sauf ceux où l'on a un clone diabolique).

Un autre gros problème de l'espace temps, c'est celui ci.
Imaginons un voyageur temporel qui, dans le passé, rencontre sa mère, jeune fille. Complexe d'œdipe aidant, il couche avec. Et lui fait un enfant, qui serait lui. (Id est, plus correctement, notre voyageur serait son propre père). Mais cela implique qu'il est donc génétiquement identique à son père (normal c'est lui). Or la reproduction sexuée induit un échange de matériel génétique entre le père et la mère, ce qui implique qu'on ne peut pas être 100% semblable à son père. Bref, encore un beau foutoir.

Sans parler du paradoxe de l'écrivain.
Imaginons que je devienne écrivaine de roman à l'eau de rose à succès en 2050.  Mon premier roman fait un tabac. Parallèlement, avec les milliards ainsi gagnés, mon époux prend un congé sabbatique pour me faire une machine à voyager dans le temps. Que j'emprunte, pour aller chercher un panda roux avant que l'espèce soit menacée d'extinction pour devenir mon ami. Mais aussi pour aller filer un exemplaire dédicacé de mon bouquin à mon moi passé. Histoire d'être sûre de l'écrire. Mon moi passé le recopie, et ça devient un roman à succés. Que mon moi passé dans le futur va refiler à mon moi passé dans le passé. (Nausée).
Bref mon best seller, il sera surgit du néant, il n'a jamais été écrit vu qu'à chaque fois je recopie ce que mon moi futur me refile.

Sinon plus pragmatiquement, je penche pour Stephen Hawking qui dit que le voyage dans le temps, ce n'est pas possible. Lui a surement un point de vu physique la dessus. Moi c'est juste que si c'était posssible, on verrait des types en combinaison azur moulante descendre de machines à voyager dans le temps. Ils sont où les voyageurs? nulle part! Donc ce n'est pas possible.

Sauf que...

Sur cette photo de 1940, qu'on assure non-trafiquée, ce type a l'air louche d'un voaygeur du futur, non? Il détonne...


Du coup, la perplexité reste de mise.



Pour en revenir à l'apéro, peut-être que s'il n'y avait personne en mai 2005, c'est que, dans le futur, ils ne prennent plus l'apéro.