jeudi 11 février 2010

AUJOURD'HUI CA RESSEMBLE A UN FILM HOLLYWOODIEN

Imaginez...
j'interviewe un de mes correspondants. Comme il faut garder le maximum d'anonymat, on va dire que c'est un gros industriel fabriquant de missiles*.

Extrait de la conversation...

Moi: Et donc, les cours du missile montent car il y a pas mal de demande en ce moment sur le marché intérieur.
Mr X. : Ha, sur le marché intérieur, vous croyez? Héhé...
Moi: heu...
Mr X. : J'en sais beaucoup des choses, je vous le dirai pas.
Moi : ha bon, qu'est ce qui se passe?
Mr X. : Des trafics!
Moi : Heu, des trafiquants de missiles?
Mr X. : Des allemands!
Moi : ... il y a en cours un trafic de missile lancé par les allemands?
Mr X. : Je ne dirai rien! Rien!
Moi : c'est confidentiel vous savez...
Mr X. : Je ne peux rien dire, c'est trop gros... (j'attendais le "ils me tueraient!" mais non)
Moi: : Ce que vous insinuez là, c'est que les allemands, qui manquent de missile de type 4 (je connais le marché du missile en Allemagne) viennent l'acheter en France. Mais en France on fabrique du 2 nous plutôt... (le 2, c'est de la moindre qualité interdite en Allemagne)... Ils changeraient les étiquettes des missiles?
Mr X. : Chut! Il ne faut pas le dire, pas l'écrire, c'est TRES GRAVE. C'est des industriels véreux et sans scrupules (je cite!)
Moi : Ben quelle histoire
Mr X. : Je ne vous ai rien dit, ne dîtes rien, c'est TRES GRAVE


Cela ne ressemble-t-il pas à une conversation de thriller hollywoodien? Si j'étais une vraie journaliste à la sauce amerlocke, j'irais coucher avec deux ou trois industriels véreux, rencontrerait des jeunes & idéalistes anti-missiles 2, mettrais à jour d'un trafic international de changements d'étiquettes en talons aiguilles, pondrais le scoop de siècle et serai blessée presque mortellement dans une scène à la fois dynamique et romantique.Mais bon, comme ce n'est pas le cas, et au lieu de ça, je vais aller m'acheter mon sandwich.


*Comprenez bien que missile est le mot qui va remplacer la production concernée, je ne travaille pas, ni de près ni de loin, sur le commerce des armes. Mais c'est histoire de rendre encore plus glam la conversation.