Le centre ville d’Amsterdam couvre plus de 800 hectares, et s’organise autour de canaux radiaux qui auraient pour centre l’actuelle gare, ( Central Station, )
Confinée dans une emprise dont une partie est sanctuarisée au titre d’espace protégé, la ville ne peut s’étendre librement, ici la réserve foncière se trouve sur.. l’eau. Construire sur l’eau est une réalité plus qu’ancienne. En fait l’eau est sans doute le ciment qui a forgé la mentalité si particulière des Hollandais, à la fois réputés pour être travailleurs, courageux devant la tache, disciplinés, et collectifs dans leur mode de vie. Parce que affronter un élément naturel aussi imprévisible que l’élément acquière demande beaucoup d’abnégation, de courage, de méthode, de calcul, et d’organisation.
Un canal, un champs, un canal, une digue, une rangée d’arbre, une maison, un canal, un champs, une rangée d’arbre. Prévisible est le territoire néerlandais, imprévisible sera l’architecture contemporaine, seule occasion donnée, d’agir et de dynamiser un environnement façonné pour apprivoiser l’eau et le vent.
A la rigueur des gens du Nord, peut être issue du manque d’espace, viendra donc s’additionner un élément imprévisible, rompant une continuité qui serait sinon mortelle d’ennui. L’architecture contemporaine hollandaise est une réponse logique à une série de problématiques locales.
Curieusement, l’influence internationale de l’architecture hollandaise, qui est aujourd’hui largement copiée, sans être comprise prête à sourire... sur le manque d’efforts de certains pour exister.
La pénurie de logements est une constante aux Pays-Bas.
L’épisode le plus récent remonte aux années cinquante, ou suite à une crise du logement sans précédent, les péniches se transformèrent, dans l’urgence, en plates-formes pirates, puis en logements flottants, qui seront légalisés par les autorités mises devant le fait accompli. Aujourd’hui il est fréquent de voir à travers le pays une multitude de ces résidences flottantes, jusqu’au coeur même d’Amsterdam, devenant aujourd’hui un véritable art de vivre pour bobos fortunés.
Les anciens docks du port d’Amsterdam sont devenus une véritable opportunité immobilière, pour imaginer une ville contemporaine, là ou précédemment s’entassez les marchandises.
Espace réduit + densité de la demande + sens de la mise en perspective = The Whale.
La notion d’ilôt urbain trouve ici son sens dans la constitution d’opérations de plusieurs centaines de logements et activités en véritables “blocs”, ramassés et denses. Au milieu des années 90, c’est une opération parmi d’autres qui va faire école ( “The Whale” architectes : Frits van Dongen, Adriaan Mout, Pero Puljiz (De Architekten Cie) Aujourd’hui largement copiée par les architectes du monde entier En lieu et place de gratte ciel, ou de barres ennuyeuses, les architectes jouèrent d’imagination pour sortir de l’immobilité ce qui n’aurait pu être qu’une lourde masse ennuyeuse, ne dégageant aucune fierté à l”habiter”. (www.archicool.com)
Cet article est dédicacé à tous ceux qui votent pour le quatrième choix du sondage à droite...
(NB je ne suis jamais allée en Hollande on ne peut pas m'accuser de subjectivité)