vendredi 10 juillet 2009

Dr HOUSE N'OFFICIE PAS A EVR*UX

Hier, j'ai passé la fin d'aprèm/soirée aux Urgences.

Pourquoi?

Parce que j'avais cette sorte de douleur indicible dans le mollet gauche. Cédant aux insistances de ma sœur, j'ai googlé et découvert que la douleur au mollet gauche pouvait mener à l'embolie pulmonaire (mieux vaut ne pas googler son mal-être pour éviter l'hypocondriaquicité).

Comme les docteurs d'Evr*ux sont en vacances et saturés et que je savais que je passerai les deux jours suivants avec mon frère mais sans automobile, je me suis dit qu'il valait mieux que je profite de la motorisation disponible pour aller à l'hôpital (même si mon frère m'aurait sûrement vaillament porté jusqu'aux urgences sur son dos, mais dans ce cas c'est peut etre lui qui serait arrivé le plus souffrant).
Et aussi il faut bien qu'il m'arrive des trucs pour le raconter céans.
Sans compter que quand j'ai eu un trou dans la main ou lors de mes deux entorses, mes non-consultations ont eu de pesantes conséquences.

Donc me voilà partie; arrivée aux urgences, 18.28.

Le problème étant que je gère bien la douleur et que je peux être, dans de rares cas, d'une patience d'ange, ils m'ont donc allongée dans un coin et ont vaqué à de plus pressantes opérations.

Au début, il y avait un incessant défilé de pompiers musclés dans leurs petits uniformes glamour, souriants et alertes, donc ça faisait passer le temps (j'avais aussi un livre tout de même).
Puis ça a été l'heure des bébés oubliés dans la voiture.
Puis celle des grands pères bourrés et injuriants.
J'ai alors commencé à me manifester, au bout de 3h30 car je ne pensais pas trop que déranger un médecin pour mon mollet dont l'état empirait causerait la mort des personnes qui restaient qui étaient plus imbibées de bière qu'autre chose.
On m'emméne, cardiogramme (je suis comblée de voir que mon coeur est un modèle du genre), truc-chouette et mesure de machins, et on me ré-oublie.

au bout de 4h30, desespoir (du type je suis trop jeune pour mourir d'un mal au mollet dans un recoin du CHU), desespoir aussitôt guéri par l'arrivée du docteur.


Qui reste perlexe, complétement.

Qui remarque mon étrange Truc au bras, Truc qui s'était transformé au rythme de ma douleur, et réfléchit deux secondes pour voir s'il y a un lien.

Il me dit, "ma poulette*, il est 23.00, nous n'irons plus au bois les laurieurs sont coupés, et j'ai aucune idée de ce que vous avez, ni au mollet, ni au bras, ni s'il y a un lien, aurevoir".

*il a pas VRAIMENT dit ça, mais c'était le fond de sa pensée.

Sur ce il se barre, me laissant toute désemparée sous ma blouse d'hôpital.

Au bout d'encore une quinzaine de minutes; je me lève et pars (rhabillée tout de même, et en boîtant toujours).

Mais mon père était arrivé pour me sortir de ce trou, et m'a raisonné d'un regard, je ne devais pas partir sans ordonnance.
Nouvelle quête pour l'ordonnance, papier où sont inscrits de drôles de paroles obscures, qui ne m'éclairent guère sur la nature de mon mal...
En prime de l'ordonnance, j'ai récupéré les compliments du corps médical sur ma patience, ma gentillesse et ma discrétion.

Cematin, j'ai toujours mal. Il va me falloir soudoyer mon frère qui fut déjà taxi la semaine dernière, ambulancier hier, pour le reconvertir coursier à pied qu'il aille chercher mes remèdes à la pharmacie...