Je sens ce bref événement de ma journée va être le plus long post de ce blog, ce qui signifie à quel point il se passe pas trop de mélodrames dans ma vie d'une part, mais d'autre part aussi que c'est pas grave parce que je fais des montagnes d'une souris.
Donc ça fait une semaine que j'ai eu cette convocation et par conséquent une semaine que je suis tourneboulée.
Déjà, ils me demandent d'amener un flacon d'urine. Problème pratique, dans quel flacon? Problème psychologique, je me refuse à faire analyser mes urines parce que ça me dérange moralement.
Qu'on me prédise mon avenir dans du marc de café passe encore mais dans mes urines!!
Et puis ils pourraient trouver des horreurs et m'annoncer qu'il me reste plus que deux mois à vivre. Ou pire trouver que je suis radioactive, ou je ne sais quoi, et que j'ai des supers pouvoirs dont je n'étais pas consciente et qu'ils me placent dans une cage dans un laboratoire obscur jusqu'à la fin de mes jours comme un rat.
J'ai statué sur mes craintes en décidant que je n'amènerai pas ce sacré flacon et espérant que ça passerait incognito. C'est passé (ils doivent pas avoir besoin de supers - héros dans les labos aujourd'hui).
Alors après il m'ausculte, là comme d'habitude mon coeur s'emballe (de peur pas de tendres sentiments, le médecin était d'un âge canonique), et j'ai eu le sempiternel "un peu rapide mais ça va".
Après s'en suivent les questions sur ta vie privée (prenez vous des contraceptifs?, avez vous une vie sexuelle aventureuse, débridée et hasardeuse?), un peu décu de mes réponses mesurées le sage docteur me sort "ha, j'ai rien à me mettre sous la dent sur ce point alors", ce à quoi je réponds "ben moi non plus c'est le cas de le dire", et j'ai auto-rougi de faire des blagues grivoises à des gentils grand-pères.
Bon pour me remettre de mes émotions je viens de me gaver de cookies bio et de thé équitable, je serai grosse, mais durable.
(PS: Apparemment, je suis saine de corps à défaut d'esprit)
